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Ouzo Bazooka - Dalya

Dernière mise à jour : 27 oct. 2021



Dans une société obnubilée par la nourriture, car, régulièrement nous sommes amenés à "manger nos émotions", on parle souvent de "nourriture réconfortante" mais pas assez de "musique réconfortante". L'album Dalya, dont je vais vous parler fait partie, à mes yeux, de cette catégorie là. Avec un côté hypnotisant enveloppant comme une couverture chaude lors d'une longue soirée d'hiver, vous passerez certainement un bon moment à l'écoute de ce véritable chef-d'œuvre. Le cinquième album d'Ouzo Bazooka est à découvrir et à consommer sans modération : un véritable voyage musical sous acide sur le dos d'un chameau dans un désert brûlant !


Le groupe

Source : photo envoyé par Uri.

De gauche à droite : Dani Ever-Hadani (claviers et backing vocaux), Uei Kutner (basse), Uri Brauner (chant et guitare) et Yuval Garin (batterie)


Ouzo Bazooka est une formation israélienne originaire de Tel-Aviv plus précisément. Les membres du groupe décrivent leur style musical comme du "rock psychédélique moyen-oriental". Ils incluent dans leur musique des éléments de rock anatolien, ce genre qui a émergé en Turquie dans les années 60-70 et qui puise des éléments de rock occidental et de musique traditionnelle du Moyen-Orient, et également de surf rock et bien sur de psychédélisme. Le résultat est délicieusement envoûtant avec une touche très hypnotisante et trippante. Ajoutez à ça des notes électroniques plus modernes et vous êtes proches de ce que les israéliens vous proposent : de l'exotisme à l'état sauvage !


Formé par Uri Brauner Kinrot qui a grandi sur la côté ensoleillée de la Méditerranée et qui était déjà très actif sur la scène musicale depuis une décennie. Il a formé et joue toujours dans la formation Boom Pam qui a déjà collaboré avec la légende de psychédélique folk Selda Baǧcan. Le premier opus du groupe intitulé sobrement Ouzo Bazooka est sorti en 2014 et fut un vif succès qui leur permettra rapidement de gagner de la popularité, de tourner en Europe et surtout de s'imposer comme solide ambassadeur du rock moyen-oriental moderne.


L'album

Crédit : site officiel du groupe


Dalya est composé de six morceaux originaux pour une durée approximative de 35 minutes. Autant dire que ça passe vite et qu'on profite de chaque note de ce petit bijou. Depuis la découverte de ce disque, j'ai dû l'écouter au moins 15 fois et je suis charmé et époustouflé à chaque fois du génie créatif de ce quatuor qui parvient à nous faire vivre des émotions et surtout l'envie furieuse de voyager et de danser!

La magnifique pochette a été réalisée par l'artiste péruvien Blumoo qui a déjà travaillé avec Greta Van Fleet. Pour voir son travail : https://www.instagram.com/posters.blumoo/?hl=fr

C'est un album de musique psychédélique mais très abordable et facile d'approche car les mélodies sont assez simples à assimiler et il n'y a pas d'indigestion comme certains groupes que je ne nommerais pas ici. Etant un grand fan de King Gizzard & The Lizard Wizard, j'ai trouvé des similitudes dans les deux groupes, en tout cas sur certains albums des australiens. Car dans leur riche discographie, ils ont déjà exploré tellement de styles différents qu'il serait maladroit et erroné de leur coller une étiquette de genre musical.

La production est maison car cet opus a été enregistré sur un vieux Tascam 388 dont Uri est l'heureux propriétaire.

L'album monte en intensité de pistes en pistes et tout est du génie du début jusqu'à la fin.

Au niveau des paroles, Monsters et Nine ont été écrites par Uri et Million Years Of light et It's A Menace par Uzi Feinerman qui a collaboré avec Boom Pam et Avishai Cohen.


Le radar analytique et intense d'Eddy


1.Monsters : ça commence directement avec ces roulements de caisse claire très garage/psyché ; on plonge directement dans le trip d'Ouzo Bazooka . Un vidéoclip avec des effets visuels comme si nous étions sous l'effets de substances interdites a vu le jour sous forme de jam-session :

Un invité percussionniste s'installe derrière les tams-tams. Il y a une ambiance hippie électrisante dans cette pièce divinement bien produite et un solo de guitare à 4:24 qui est la cerise sur le gâteau. Le chant d'Uri est doux et berçant et ajoute un côté réconfortant dont je parle dans l'introduction.


2.Million Years Of Light : Grosse basse hyper groovy au menu pour cette pièce aux allures de soirée disco orientale jusqu'aux petites heures de la nuit. Un morceau addictif et transcendant qui nous transporte dans un milieu désertique inconnu mais terriblement agréable.


3.Alhagamal : composition instrumentale, ce que j'aime c'est que ça laisse place à l'imagination de l'auditeur. Des sonorités plus psychédéliques modernes.


4.Kruv : toujours instrumentale, cette pièce est ma préférée de l'album. On démarre avec un côté moyen-oriental à 200% où on verrait presque un charmeur de serpents en face de nous, puis cela prend une tournure surf-rock épique. Je verrais bien Kruv dans la trame sonore d'un film de Quentin Tarantino.


5.It's A Menace : j'aime la montée en puissance car le morceau va de plus en plus vite et à la fin les tams-tams ont des airs de chevaux au galop.


6.Nine : on monte encore d'un poil dans le psyché qui part dans tous les sens. Un orgasme auditif qui nous manque et qui fait un vide dés que la dernière note est jouée. Les fans de la trilogie microtonale/orientale de King Gizzard & The Lizard Wizard (Flying Microtonal Banana, K.G et L.W) y trouveront leur compte!


Les informations inutiles d'Eddy

-Cet été a été très intense niveau travail et j'ai écouté beaucoup de musique mais pas eu énormèment de coups de coeur ou de temps pour rédiger des chroniques. Pas grand chose ne m'ont fait tripper comme ce disque. Dés la première écoute je me suis dis "Ca y'est je l'ai trouvée ma future chronique!". Enfin, car après 4 mois d'inactivité sur mon blog, je suis de retour et j'en ai d'autres au programme !

-J'ai eu la chance de poser mes questions via chat avec Ubi Brauner qui a l'air fort sympathique!

-J'ai rédigé cette chronique en buvant (beaucoup) de thé! Après tout, ça reste légal, non ?


Bref...

Dés la première écoute de Dalya, je suis tombé en amour avec les sonorités orientales, les clins d'œil à de nombreux genres musicaux et le fait qu'ils nous font voyager par le biais de leur musique. Un quatuor talentueux que je vais suivre de prêt et que j'aimerais voir en spectacle. Un de mes coups de cœur de cette fin d'année !


-Genre : Middle Eastern Psych Rock

-Note : 92/100

-Date de sortie : 27/08/2021

-Label : Stolen Body Records (UK)

-A écouter avec : ce qui te fait planer dans la vie !

-Web : https://www.ouzobazooka.com/about

-Pour fans de : King Gizzard & The Lizard Wizard, Altin Gün, rock psychédélique, expériences musicales trippantes et intenses, tout bon nostalgique des années hippies.


Je dédie cette chronique à mon ami Grim qui est parti bien trop vite. Tu me manques mon pote. Je suis sur que tu aurais trippé sur cet album !

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