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Snail - Fractal Altar


Snail et leur doom psychédélique/desert rock sont de retour avec leur cinquième album Fractal Altar sorti ce 30 avril chez Argonauta Records. Un albums aux sonorités années 90' pour ce groupe qui va bientôt célébrer ses trente ans de carrière!


Le groupe

La formation a vu le jour en 1992 à Seattle, capitale du mouvement grunge, dans l'Etat de Washington. Rapidement, ils signent chez Big Deal Records et enregistrent leur premier album éponyme, Snail, qui fut un franc succès et dont la presse spécialisée fut séduite immédiatement. Des formations comme Fu Manchu ou Nebula sont devenus fans du trio américain qui partagea à plusieurs reprises la scène avec Sleep ou encore Noothgrush. Snail sombrera dans le style de vie « sexe, drogues et rock 'n'roll », au point où le groupe se sépare en 1995.

En 2008, les trois américains décidèrent de se reformer en ajoutant comme second guitariste Eric Clause avec lequel ils enregistrent leur deuxième album Blood sur lequel ils avaient déjà travaillé avant de se séparer. L'album voir le jour en 2009 et aura donc pris quatorze années avant de voir le jour ! En 2012 et en 2015, deux autres disques sont publiés, Terminus et Feral, toujours en formule quatuor. Fractal Altar est donc le cinquième LP avec un retour aux sources en formule trio.

Source : page Facebook du groupe

De gauche à droite : Marty Dodson (batterie), Mark Hendrix Johnson (guitare/chant principale) et Matt Lynch (basse/chant).


L'album

Pochette réalisée par Seldon Hunt.


Fractal Altar est composé de huit pistes pour une durée d'un peu plus de 38 minutes. Du début à la fin, rien n'est à jeter sur ce disque qui est dotée d'une belle énergie communicative. Le son des années 90 est bien présent, avec un côté grunge/rock alternatif et l'identité sonore de la scène stoner/desert rock des groupes comme Kyuss ou Queens Of The Stone Age.

Les musiciens savent doser parfaitement le côté mélodique et relax avec la lourdeur et le fuzz bien caractéristiques de leur univers musical dans lequel on plonge dés les premières notes.

La production est à mi-chemin entre un son garage et un travail plus léché, ce que j'adore pour ce genre d'opus.

L'enregistrement a été fait par Lynch dans les studios du label indépendant All Welcome Records d'Inglewood en Californie. Le mixage et le mastering ont quant à eux été effectués dans les propres studios de Lynch « Mysterious Mammal », à cette même adresse, mais également dans le studio maison de Jennifer Hendrix-Jonshon, la femme de Mark, à Seattle. La fille du couple a également dessiné la pochette arrière de l'album. On peut dire que c'est une affaire de famille !


Le radar analytique et intense d'Eddy

1.Mission From God : le titre est un clin d’œil au film The Blues Brothers : c'est la réplique épique que les frères Jake & Elwood utilisent à plusieurs reprises dans ce chef d’œuvre.

Le riff de guitare est électrifiant et percutant pour un morceau qui est un concentré de fuzz ultra jouissif. La voix de Mark est hypnotisante et légère, la grosse basse claque bien et les roulements de fûts subtils sont la cerise sur le gâteau. C'est un grand moment à écouter à plein volume et à s'en péter les tympans !

Le clip est un voyage hallucinant dont le personnage principal a abusé de l'acide !


2.Nothing Left For You : énergie Fu Manchu au programme !


3.Not Two : quand le grunge rencontre le desert rock, le rendez-vous est délicieux. Un trip dans le désert brûlant avec un côté QOTSA qui fait plaisir à entendre ! La pièce est très catchy avec des back vocaux féminins qui donnent envie de danser en maillot avec une bière bien fraîche sous un soleil de plomb !


4.Hold On : riff de guitare blues rock qui me rappelle les premiers albums de Red Fang. La voix est plus incisive que sur les pièces précédentes. Lynch assure la seconde voix pour rendre le tout plus mélodique et structuré. On sent également l'influence de Black Sabbath et de Tommy Iommi sur le riff de guitare !


5.The False Lack : cette composition est calme, lente et douce et me rappelle le style des Foo Fighters à leur bonne époque, surtout dans le chant ! Bonne petite balade électrique !


6.When The Tree Spoke : on retrouve encore cette ambiance relaxante, avec juste le bon dosage d'énergie pour que ça soit parfait ! On est dans un territoire assez proche de ce que faisais QOTSA à ses débuts.


7.Draining White : j'y ai trouvé ici un côté Weezer et son rock alternatif/power pop très plaisant, l’enchaînement logique avec les deux pistes précédentes est bien fait.


8.Fractal Altar : probablement la pièce maîtresse de l'opus avec ses 9 minutes et son introduction lente et lourde à l'ambiance menaçante. De nombreux effets sonores rendent la composition apocalyptique et sombre jusqu'aux dernières notes pour clôturer Fractal Altar.


Les informations inutiles d'Eddy

-La pochette de l'album a été réalisée par l'artiste australien Seldon Hunt. Il a notamment travaillé avec des formations comme Neurosis, The Melvins et Sun O))) et les labels TeePee, Ipecac et Relapse Records. On y retrouve une référence à L'Homme de Vitruve, ce célèbre dessin réalisé par Léonard De Vinci.

-Le titre Nothing Left For You, écrite par Matt Lynch est sortie en mai 2020 sous forme de single pouvant être acheté en format numérique sur BandCamp. Une reprise de Fearless de Pink Floyd figure également sur ce single. Leur version est excellente, pour ce qui est pour moi une des meilleures compositions du groupe et qui figure sur l'album Meddle. D'ailleurs Matt Lynch a avoué, au moment de l'écriture de Nothing Left For You, avoir utilisé des éléments de Fearless dans les paroles.


-Tous les morceaux ont été composés par Mark Hendrix Johnson sauf Nothing Left For You, Draining White et Hold On par Matt Lynch.


Bref...

Un concentré de stoner américain dans la plus pure tradition du genre. Un album sincère, inventif et sans fioriture, qui trouve sa place parfaitement dans la discographie du groupe qui reste toujours fidèle à leur esprit : des amis qui aiment ce qu'ils font et qui trippent ensemble depuis trente ans ! C'est agréable d'avoir la présence de trois morceaux plus calmes, poétiques et mélodiques pour équilibrer l'ambiance générale de cet opus. Disque à posséder dans la collection de tout amateur de stoner.


-Genre : Stoner/Desert Rock

-Note : 83/100

-Maison de disque : Argonauta Records (Italie)

-Pour fans de : Kyuss, Queens Of The Stone Age, Red Fang, Foo Fighters, Weezer, Lowrider,...

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