Les polonais de Dopelord publient leur quatrième opus intitulé Sign Of The Devil chez Green Plague Records.
Le groupe
La Pologne est un pays qui regorge de groupes metal de qualité, mentionnons pour exemples Behemoth, Vader et Dopelord. Formé en 2010 à Lublin, ce dernier est maintenant basé à Varsovie. Il s’agit d’une formation de Stoner/Doom Metal qui a déjà enregistrée trois albums : Magic Rites en 2012, Black Arts, Riff Worship & Weed Cult en 2014 et Children Of The Haze en 2017. Vous l'aurez compris que c'est, comme plusieurs groupes du genre, des adeptes de la fumette; les paroles de leurs chansons sont principalement l'occultisme et la weed. Au même titre que des groupes tels que Sleep, Kadavar, Monolord, Pentagram, Electric Wizard et j'en passe car la liste est longue, Dopelord perpétue la tradition des gros riffs lourds créés par Black Sabbath et son guitariste légendaire, Tommy Iommi. Leur tournée européenne devait se dérouler en ce moment, mais vu la crise sanitaire actuelle (Covid-19), les musiciens ont, comme tous les artistes, dû reporter leur tournée à une date ultérieure. Ils étaient supposés passer par la Belgique le 3 avril à la salle Trefpunt de Gand.
L'album
Sign Of The Devil est ma grosse claque du moment! Comme rarement cela m'arrive, j’ai ressenti des frissons dès la première écoute et un vif intérêt de découvrir, titre par titre, un album réalisant un sans faute du début à la fin de ses six chansons. Il n'y a pas de temps morts ou de morceaux tirés en longueur, ils vont droit à l'essentiel : du lourd, mais nuancé car assez mélodique et la production est impeccable. La basse est bien présente sur la réalisation du quatuor barbu et les solos de guitare sortant tout droit des enfers sont fracassants et jouissifs au possible.
La pochette est malsaine et est en parfaite adéquation avec le contenu de l'album. A se procurer en vinyle sur leur Bandcamp!
Membres du groupe :
Grzegorz Pawlowski – guitare
Piotr Zin – basse & voix
Pawel Mioduchowski – guitare & voix
Piotr Ochocinski – batterie
1. The Witching Hour Bell : introduction classique de basse à la Sleep (toujours efficace et culte), la voix est assez semblable à celle de Lupus de Kadavar. Lourdeur, mélodie et accroche dès les premières notes; tout est là ! La cloche de la fin pour confirmer l'atmosphère pesante est la cerise sur le gâteau!
2. Hail Satan : pièce centrale et la plus épique de ce disque, Hail Satan est pour moi le nouvel hymne du genre! A écouter à s'en exploser les tympans, gâtez-vous avec ce chef d'oeuvre doom! A croire qu'ils ont vraiment eu le diable en personne en featuring vocal... A partir de 5:30, c'est la guerre avec ce synthé psyché aux sonorités tout droit sorties des abîmes.
3. Heathen : ambiance apocalyptique et malaisante aux sonorités modernes, le riff de guitare du refrain est frais et original ! Parfait pour un roadtrip dans le désert américain ou australien !
4. Doom Bastards : introduction futuriste à la "Stranger Things", cette pièce se veut plus lente et plus calme dans les premières minutes. Puis vient une belle montée en puissance assez mélancolique, pour terminer sur une dernière partie du morceau beaucoup plus énergique.
5. World Beneath Us : solo de guitare le plus heavy metal de l'album
6. Headless Decapitator : la guitare est un peu plus "punk/rock'n'roll" et le chant est sauvage et destructeur pour un morceau court (1:34) clôturant cette belle sortie.
Les Choix d'Eddy
L'album est à écouter dans son intégralité en une fois, mais à choisir trois morceaux, je dirais :
+The Witching Hour Bell+
+Hail Satan+
+Doom Bastards+
Bref...
Un album qui, j'en suis sûr, va ravir les fans du genre. Production impeccable pour le quatuor polonais qui s'affirme comme l’un des groupes montant de la scène doom internationale. Après plusieurs écoutes, je trouve Sign Of The Devil de plus en plus bon. Avec les derniers albums de Kadavar et de Monolord, il fait partie des incontournables du genre de ces deux dernières années.
-Style : Doom
-Note : 9/10
-Pour amateurs de : stoner, doom, (Sleep, Monolord, Kadavar, Electric Wizard...)
-Maison de disque : Green Plague Records
Un gros merci à ma chérie Catherine Ferland Blanchet pour la relecture de ma chronique :)
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