La formation stoner de White Fuzzy Bloodbath sort son deuxième album intitulé "Medicine" ce 11 juin et quelle pépite !
Une de mes grosses claques de ces trois derniers mois que j'écoute en boucle et dont je vais vous faire partager mon humble critique et analyse personnel.
Le groupe
White Fuzzy Bloodbath a vu le jour en 2015 à San José en Californie. Le trio s'articule autour d'Elise Tarens au chant et à la basse, Alex Bruno à la guitare et Jeff Hurley à la batterie. Leur style musical peut être décrit comme du "heavy rock" avec principalement un univers stoner/doom mais également des influences heavy psych, heavy metal et même black metal. Un mélange subtilement balancé et terriblement plaisant où l'énergie est communicative.
Source : PressKit officiel du groupe
De gauche à droite : Alex Bruno (guitare), Jeff Hurley (batterie) et Elise Tarens (basse et chant)
L'album
Medicine, deuxième album des Américains, est constitué de huit compositions originales et d'une reprise pour une durée d'un peu moins de 45 minutes. Les thèmes principaux de l'album sont la dépression, le suicide, la crise identitaire et la folie. L'histoire racontée dans ce disque est le fait de faire face à soi-même dans des moments difficiles et décider d'affronter ces derniers, de ressentir la douleur et de la comprendre pour ensuite reprendre le contrôle de sa vie. L'album précédent était centré principalement sur le "sexe, drogues et rock'n'roll" et les abus qu'ils vécurent en tournée, tandis que Medicine est la suite logique narrative avec les conséquences d'une vie de dépendances et l'impact négatif de ceux-ci.
Le disque a été enregistré et mixé par Nate Nauseda aux studios Prairie Sun Recordings tandis que le mastering a été confié par JJ au Golden Mastering. La pochette, elle, a été confectionnée par les artistes Daniella Brady et Ryan Case.
Pochette réalisée par Daniella Brady et Ryan Case.
Le disque est à la fois sombre avec son côté doom, énergique et dansant avec ses mélodies entrainantes et explosives. J'ai aimé l'œuvre du début à la fin et j'ai apprécié les variations d'ambiances et d'émotions surtout dans le chant d'Elise, tantôt doux, et tantôt terriblement rageur et violent.
La production est brute de décoffrage et un peu garage mais la balance entre les trois instruments est habilement maitrisée et la guitare, la basse et la batterie ont leur mot à dire au bon moment.
Le radar analytique et intense d'Eddy
1.iNtro : introduction instrumentale aux accents psychédéliques et stoner pour entrer dans le vif du sujet calmement.
2.Monster : sorti comme single en mai 2021, c'est une des pièces centrales du disque. La progression du morceau est intéressante car la tension et l'agressivité augmentent au fur et à mesure pour créer une ambiance de folie malsaine. A 4:31 et à 6:50, on retrouve un riff de guitare intéressant avec cette distorsion hyper fuzzy qui est la signature musicale du groupe.
3.Beep-Bop Lives : une de mes chansons préférées du disque. J'adore la double pédale qui ajoute de l'intensité au gros fuzz intense de la guitare qui part dans tous les sens. C'est, à l'origine, une chanson du groupe Heavy Apparatus de San José dans lequel Elise jouait. Elle a repris les paroles de la chanson, cette dernière a été écrite en collaboration avec Charlie Odle.
4.Still : ça part musclé dés la première seconde et ce que j'aime dans Still, c'est le jeu de cymbales de Jeff, ce qui crée une ambiance unique et des variations de textures qui font du bien aux oreilles. Son style de jeu me rappelle celui de John Dolmayan de System Of A Down! A 1:58, on a le droit à un véritable hurlement qui représente le soulagement et le fait de cracher toute sa haine et son agressivité intérieure.
5.Dirty : balade mélancolique mais énergique sur le thème de la dépression, j'aime beaucoup les chœurs du refrain qui ajoutent du réalisme à la folie et au désespoir comptés ici. La distorsion de la guitare a des accents punk-rock.
6.Interlude : "We're White Fuzzy Bloodbath and the world has no fucking idea". Voilà ce qu'on peut entendre de la bouche d'Elise en l'espace de six secondes…
7.Chaos Creator : courte pièce qui fait punk hardcore où Elise vomit sa haine et où la double pédale est encore bien présente.
8.Medicine : deuxième pièce de résistance après Monster, et sorti durant la même période (mai 2021) pluie de riffs de guitares musclés et chant envoutant, la basse a un côté groovy qui accompagne parfaitement les autres instruments. J'ai encore retrouvé du SOAD dans une partie du morceau ! Les deux derniers moments sont furieusement épiques et cosmiques et referment cet album de façon magistrale.
9.Sabotage : je considère cette reprise des Beastie Boys comme un titre bonus. La version de WFB est vraiment trippante car reprendre ce classique en version stoner était vraiment une bonne idée de la part des musiciens. C'était périlleux de s'attaquer à un morceau mythique mais le résultat est convainquant et furieusement heavy!
Les choix d'Eddy
-Monster
-Beep-Bop Lives
-Still
-Dirty
-Medicine
Les informations inutiles d'Eddy
-L'influence principale du groupe est Black Sabbath.
-Un enregistrement live de trois titres présents sur Medicine est sorti en mai 2021 sous le nom de Live At EarthTone Recording Compagny. Il est disponible sur la chaîne Youtube du groupe et le BandCamp.
Les titres proposés sont : Monster, Medicine et Beep-Bop Lives.
Bref...
Un disque qui saura séduire les fans de stoner, de doom et de rock au chant féminin. On passe un très bon moment et les voir en spectacle doit être excellent ! Assurément un de mes albums préférés de ces trois derniers mois.
-Genre : Heavy Rock/Stoner
-Pour fans de : fuzz, stoner, doom,...
-Maison de disques : BATH
-Web : https://whitefuzzybloodbath.bandcamp.com/
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